Sépaq - 1134 Pour diffusion immédiate
7 mai 2009
Mesures essentielles pour préserver la vitalité du cheptel d'orignaux dans la réserve faunique de Matane
Québec - Compte tenu d'un déséquilibre entre la population d'orignaux et la capacité de support de son habitat (la densité d'orignaux est la plus élevée au Québec avec 47,6 bêtes/ 10 km2), l'augmentation de la récolte par la chasse sportive fut identifiée comme une solution pour rétablir l'équilibre et assurer l'exploitation durable de la ressource dans la réserve faunique de Matane.
Dans cette optique, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) demandait de réduire la population d'orignaux de manière à atteindre une densité de 30 orignaux/10km2. C'est lors d'une séance d'information publique tenue à Matane le 28 mars 2008, en présence des membres de la direction régionale du MNRF et du conseil d'administration local (CAL) de la réserve faunique de Matane, que la Sépaq annonçait un train de mesures visant à préserver la vitalité du cheptel d'orignaux de la réserve faunique de Matane.
Les objectifs de prélèvement pour atteindre les recommandations du ministère s'établissaient comme suit : en 2008, prélèvement de 250 mâles et de 400 femelles, en 2009 : 300 mâles et 500 femelles et en 2010, 350 mâles et 600 femelles. Ce niveau de prélèvement demeurera en vigueur jusqu'à ce que les effets escomptés puissent être observés sur le cheptel. Les quotas de chasse ont été fixés conjointement par le MNRF, la Sépaq et le CAL de la réserve faunique et sont orientés davantage vers un prélèvement significatif de femelles, moyen retenu pour diminuer la densité d'orignaux vers la cible projetée. Concrètement, quatre considérations ont guidé le développement du plan d'action de la Sépaq : l'atteinte des objectifs sur la population d'orignaux, l'accessibilité au territoire, les intérêts des chasseurs sportifs et les demandes provenant du milieu régional. Et, contrairement à certaines rumeurs véhiculées, il n'y aura aucun changement quant à la longueur des saisons de chasse.
Rappelons que ces mesures, qui firent consensus auprès des différentes instances, auront des retombées économiques fort importantes dans la région. La Sépaq a d'ailleurs réalisé des investissements supplémentaires d'un demi-million de dollars pour la construction et la rénovation d'infrastructures pour les besoins des chasseurs. De plus, la création d'un «Fonds orignal» de 100 000 $ financé entièrement par la Sépaq servira au suivi de la dynamique de la population d'orignaux dans la réserve et à la problématique de son habitat. Un inventaire aérien de la population sera réalisé d'ici 2015 à même ce fonds pour vérifier l'atteinte de l'objectif de densité visé.