Bonjour à tous,
Je sais que ça fait longtemps que je ne suis pas venu sur le forum car je suis très occupé depuis les 12 derniers mois. Par contre, j'ai pris une semaine de congé afin de relaxer de la vie quotidienne en compagnie de mon frère et d'un bon copain de chasse. Je vais donc partager avec vous notre péripétie de chasse au wapiti dans le n-o de l'Alberta. Bonne lecture!
Nous avons eu du succès à la chasse au wapiti dans le comté de Rivière la Paix en Alberta. Après avoir été ramassé mon frère à l’aéroport d’Edmonton en compagnie de mon partenaire de chasse Stéphane, nous avons fait route en direction de Peace River dans le n-o de la Province. Nous sommes arrivés en soirée chez notre hôte Mikael Charbonneau.
La chasse débuta le dimanche matin après une nuit de sommeil agitée. Nous nous retrouvons donc sur une île détenant le titre d’un park quelconque entrecoupée de 3 rivières; la Peace River, la Smokey River et la Little Smokey River. Cette île me donna du succès l’année dernière, alors il est normal que je me retrouve sur celle-ci en compagnie de mon frère et mes copains afin de l’examiner de plus près à nouveau.
Notre matinée s’est avérée infructueuse et nous avons décidé de prospecter une autre région entrelacée de coulées profondes. En compagnie de Mikael, nous avons prospecté la majorité du côté ouest de la grande coulée, mais en vain, il en a été de même pour mon frère et mon compagnon de chasse Stéphane dans une coulée adjacente.
Le lundi, la pluie s’installa et nous avons décidé de demeuré au lit et de se rattraper un peu sur le sommeil et les histoires de chasse.
Le mardi fut très agité; après avoir débarqué les VTT, une escale de 7.7km nous attendais dans une région qui nous était totalement inconnue.
Nous avons reçu de l’information la soirée d’avant d’un ami de Mikael qui était guide jadis dans une pourvoirie très connue de l’Alberta. Par chance, l’endroit que nous regardions sur ‘’Google Earth’’ nous fut suggéré par ce guide charismatique que nous ne connaissions pas. Après avoir quitté nos VTT, une vue extraordinaire se présentait à nous; une coulée d’une beauté exceptionnelle.
Après plusieurs minutes de marche, moi et mon frère avons décidés de s’installer sur une colline très haute afin d’y faire des appels de femelle. Après plusieurs appels de femelle infructueux, je sortis mon appeau imitant un mâle en recherche de compagnie. Cet appel en est un de localisation. Suite a cet appel, plusieurs mâles ont démontré un intérêt en nous répondant d’un beuglement. À ce moment, j’ai demandé à Stéphane de demeurer sur le dessus de la coulée et de faire des appels de localisation au 10 minutes afin que l’on puisse repérer le wapiti répondant aux appels. Au bas de la coulée, il y avait une rivière qui nous empêchait d’entendre le wapiti répondre aux appels. Nous sommes donc remontés vers mon copain Stéphane afin de discuter stratégie. Le wapiti n’avait pas bougé, mais le son de la rivière enterrait ses appels. Nous avons donc remis au lendemain les séances d’appels dans cette coulée.
Mercredi matin, dès notre arrivé, les wapitis ne répondaient pas à nos appels, il nous a donc fallu bouger à plusieurs reprises afin de les repérer. Après plusieurs appels de localisations, quelques wapitis mâles dans le même secteur nous répondirent au loin. Nous nous sommes dirrigés dans ce secteur et après quelques appels, 3 mâles ont démontré un intérêt. Afin de garder le momentum, j’inclua quelques appels de femelles excitées par la présence de mâle. Malgré mon manque d’expérience à la chasse au wapiti, je savais que cette combinaison serait gagnante, et elle le fut. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu des craquements de branches sèches dans la forêt à 300 pieds plus bas dans la coulée à travers les arbres. Après 10 minutes, mon frère Christian aperçu avec ses jumelles à travers les arbres, un wapiti mâle avec un panache de 10 pointes. Pour être sur, je lui demanda de me rassurer du fait que c’était bien un wapiti et non un cerf-mulet. Mon copain Stéphane m’affirma qu’il voyait la tête d’un wapiti mâle mais ne voyait pas le corps. Mon frère ne voyait pas le corps non plus, mais moi par contre, j’avais une ligne de visée directe avec le cœur de celui-ci et je ne me laissa pas attendre. Une pression égale sur la détente détermina le sort de l’animal. Il courra sur une distance maximum de 50 pieds et s’étenda afin de mourir dans le feuillage jeunâtre des trembles. À une distance de 300 mètres, son copain dont sa présence nous était inconnue, laissa un son d’alarme émaner afin de prévenir les autres de notre présence. Mon copain Stéphane était incertain de mon succès car il questionnait la présence du deuxième wapiti. Dans mon cœur, j’étais certain de mon tir car j’avais vu le wapiti trébûché dans mon scope. Après une descente à pique de la coulée, j’ai trouvé le wapiti étendu où je l’avais vu tombé.
Tout le monde était content et le travail commençait. Après 13 heures de labeur intense, les quartiers du wapiti furent chargés dans la remorque du VTT. Le wapiti a été récolté à 10:45 et il a été finalement chargé dans le truck a 23:30 le même soir 13 heures après la récolte.
En terminant, je n’ai pas l’habitude de travailler si fort pour un animal. Je dois vous dire que j’ai tout le respect pour ceux qui récoltent en territoire éloigné qui font le travail afin de sauvegarder leur manne. Dans notre cas, même si nous avions 3 permis, le travail encourru pour sortir un wapiti nous découragea de continuer pour la semaine, car 13 heures de travail, faut le faire. Ceci fut une expérience enrichissante et nous seront mieux préparés pour les années à venirent.
Je souhaite à tous, une saison de rêve.
Dominic Imbeau à l’aide de mon frère Christian afin de vous donner l’heure juste sur l’histoire.